Découragement et fatigue

Une journée pour me remettre les idées en place après avoir subi beaucoup de fatigue mentale. Hier, je me suis rendu à un nouveau boulot. J'ai passé une (en fait deux) entrevue dans une petite boîte de post-production. Un ami m'a fait savoir qu'ils cherchaient un assistant-monteur. On m'a appelé pour rentrer... C'était la première fois que je me rendais à un nouveau boulot et que mon instinct me criait haut et fort que ce n'est pas ma place. Pourtant, ils ont les logiciels sur lesquels j'ai bossé ces 7 dernières années. Disons que c'est un ramassi de petits détails qui m'ont fait comprendre que ce n'était pas pour moi. Tout d'abord, je n'ai jamais discuté de salaire ni de conditions de travail. On m'a simplement demandé de rentrer jeudi à 10h30. Je me suis dit que ça serait discuté à ce moment, mais non. Le patron m'accueille avec un style et un post-it: " Note ce que je te dis: sur notre Flame, wire  fonctionne seulement en 100 base-T, la carte Gig-E ne fonctionne pas. Voici 2 dead disks, faut aller les porter chez discreet et en ramener 2 neufs. L'integrity check ne se fait pas, sinon la machine plante. Il y a des process qui ralentisse la machine. En HD, le playback se fait trop rapidement. Je pars pour une semaine, c'est prioritaire, je veux que ça soit correct en revenant " et il se pousse. Wow, bel accueil! De tous ces problèmes, il y en a un ou deux que j'aurais pu régler. Déjà là, je savais que je me dirigeais vers ma carrière la plus courte au sein d'une entreprise. Puis, j'ai été pris en charge par un monteur, très sympa et compréhensif, soit dit en passant. Il me dit qu'il n'a pas de contrat et qu'il a travaillé ses 2 premières semaines bénévolement. Puis, un autre employé me dit qu'on va faire de la soudure pour du câblage. Ish...

Je suis allé déprimer en soirée devant une poutine et un cheese-burger. Tout d'un coup, je me suis pris à penser que mes ambitions n'étaient peut-être pas ce que je pensais: devenir monteur dans une boîte de post-production. Je crois avoir réalisé que ce n'était pas fait pour moi. J'adore mon boulot à TQS. C'est tellement plus humain comme rapport. Les journalistes me remercient à chaque montage que je fais pour eux, on est une belle gang de monteur, les rushes, on les vie ensemble et il y a tjrs qqn pour me dépanner quand je bloque. Si seulement, je pouvais avoir des heures garanties et qu'il n'y avait pas 2 employés permanents qui reviennent d'un congé en mai :-( En attendant, j'essaie de mettre de côté tout l'argent dont je suis capable.

Ma façon d'oublier tout ça est de m'entraîner physiquement: sur mon bike trainer, au gymnase ou en jogging. Travailler sur ma condition physique est une bonne thérapie. De plus, je pars à Cuba dans 29 jours, alors j'essaie de me concentrer là-dessus pour l'instant. C'est en regardant trop loin dans mon futur qui me donne le vertige. Si je prends les journées une à la fois, tout devient beaucoup plus simple.

Carpe Diem